Dépression et épuisement
Description*
Il est tout à fait normal de ressentir de la tristesse à l’occasion, tout comme l’on peut ressentir de la colère ou de la joie en fonction des circonstances vécues. Un individu ressent habituellement des émotions de façon passagère, il se sent en contrôle et parvient à les maîtriser au quotidien. Il ne faut pas confondre la dépression avec la déprime, une forme de tristesse passagère que chaque personne expérimente à un moment au cours de son existence.
La dépression est un état psychologique qui affecte l’individu dans tous les domaines de sa vie. Une personne atteinte de dépression ressent les émotions négatives avec plus d’intensité et sur une plus longue période. Elle ressent fréquemment de la détresse face à ses pensées négatives et peut avoir l’impression que sa vie se limite à une souffrance perpétuelle. La personne atteinte éprouve ainsi de la difficulté à rencontrer ses obligations professionnelles, familiales et sociales.
La dépression se manifeste sous différentes formes par exemple la dépression majeure, la maladie affective bipolaire, la dépression saisonnière, ou la dépression postnatale.
Questions à se poser
- Serait-il temps de changer quelque chose ?
- Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour diminuer non seulement les exigences que les autres m’imposent, mais celles que je m’impose moi-même ?
- Je n’ai plus le feu sacré. Que puis-je faire pour le retrouver ?
- Est-il temps d’obtenir un traitement pour la dépression ?
Consultez le Portail santé mieux-être du Gouvernement du Québec pour plus d’information sur les symptômes, quand consulter, les traitements, les complications, la protection et la prévention, les facteurs et les personnes à risque.
Témoignage
Me Julie Goineau : Sortir grandie de la dépression
Me Julie Goineau l’affirme sans hésitation : la dépression, et le chemin parcouru pour la surmonter, ont fait d’elle une avocate et une femme solide et sereine qui souhaite aujourd’hui contribuer à la discussion publique sur la santé mentale. Joignant le geste à la parole, elle partage généreusement son expérience, espérant ainsi convaincre ceux qui souffrent d’aller chercher de l’aide et de s’accrocher à la petite lueur d’espoir qui, certains jours, est tout ce qui leur reste.
C’est en plein cœur de son baccalauréat en droit que Julie a souffert d’une dépression sévère. Au cours des années suivant l’annonce de son diagnostic, elle a fait face à des hauts et des bas, traversant avec difficulté plusieurs moments de tristesse, d’angoisse, de panique et de désespoir.
La tempête intérieure de Julie s’est calmée, avec le soutien d’une famille aimante, d’amis précieux et de professionnels de la santé compétents, laissant place à un autre défi de taille: le sevrage de la médication, une étape importante de sa guérison. S’armant de courage et de volonté, c’est ici qu’elle a chaussé ses espadrilles et s’est lancée dans la course à pied. La course a permis de faciliter le sevrage de la médication et de favoriser sa guérison. Deux ans après avoir lacé ses espadrilles de coureuse pour la première fois, Julie terminait un marathon, un accomplissement qui dépassait amplement la seule réussite sportive.
Absolument convaincue que les tabous entourant la maladie mentale ne s’affaibliront véritablement que grâce à une discussion publique, ouverte et franche, Julie Goineau s’est investie dans la cause de la santé mentale en y conjuguant son amour de la course à pied. C’est ainsi qu’en 2014, tout en complétant un marathon, elle a lancé l’initiative « Une sur cinq », en lien avec les statistiques sur la prévalence des maladies mentales, destinée à amasser des fonds pour la Fondation des maladies mentales.
Son équipe et elle-même ont amassé plus de 30 000 $ en dons sur trois ans, mais au-delà de la somme récoltée, ce sont surtout l’accueil et les réactions reçus qui ont démontré à Julie la portée de son geste, puisque nombreux sont ceux qui l’ont remerciée pour sa démarche et qui lui ont confié leur propre souffrance.
Aujourd’hui bien remise de sa dépression, Julie Goineau est une professionnelle engagée, passionnée de voyages et de découvertes. Reconnaissante envers la vie, elle tient à partager son vécu et son expérience, tout en invitant ses pairs à la suivre dans sa démarche, afin que les messages de prévention et de sensibilisation retentissent à travers toute la communauté juridique. Enfin, Julie Goineau souhaite transmettre un message rempli d’espoir, en rappelant qu’il est possible de sortir grandi d’un épisode de maladie mentale et de faire œuvre utile après une telle épreuve.
Ressources
RESSOURCES D’INFORMATION ET DE SOUTIEN
Des ressources sont disponibles pour obtenir de l’aide ou pour avoir plus d’information sur les troubles de l’humeur :
- Programme d’aide aux membres du Barreau du Québec (PAMBA)
- Revivre – L’Association québécoise de soutien aux personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires
- Ligne d’aide et de prévention du suicide : 1 866 APPELLE ou 1 866 277-3553
- Réseau avant de craquer – Fédération d’organismes voués au mieux-être de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale
- Association canadienne pour la santé mentale
- Mouvement Santé mentale Québec
- Tel-Jeunes (Ligne d’écoute pour les jeunes de 5 à 20 ans : 1 800 263-2266)
RESSOURCES DE SOINS ET DE SERVICES
Pour obtenir des soins ou des services ou pour trouver un psychothérapeute avec qui vous vous sentirez à l’aise, communiquez avec l’une ou l’autre des ressources suivantes :
- Votre médecin de famille
- Votre centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou votre centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS)
- Ordre des psychologues du Québec
- Association des médecins psychiatres du Québec
* Source : Portail santé mieux-être du Gouvernement du Québec